John Henry Newman (1801-1890) est l’un des grands penseurs chrétiens et l’un des grands maîtres et guides spirituels des temps modernes.

John Henry Newman en quelques dates
1801 Naissance à Londres
1816 Première conversion
1817 Entre à Oxford (Trinity College)
1822 Reçu comme fellow d’Oriel College à Oxford
1825 Ordonné dans l’Eglise anglicane
1828 Curé de St Mary’s d’Oxford
1832 Voyage en Sicile
1833 Début du Mouvement d’Oxford. Newman en prend la tête.
1834 Premiers Sermons paroissiaux
1841 Tract 90. Newman se retire à Littlemore
1843 Sermons universitaires. Résignation de la cure de St Mary’s.
1845 Reçu dans l’Eglise catholique. Essai sur le développement de la doctrine chrétienne
1846 A Rome
1947 Ordonné dans l’Eglise catholique
1848 Fondation de l’Oratoire anglais à Maryvale (Birmingham)
1851 Fondation et premier recteur de l’Université catholique d’Irlande
1852 Installe l’Oratoire à Edgbaston (Birmingham)
1859 Article sur le rôle des laïcs dans la sauvegarde et transmission de la foi
1864 Apologia pro vita sua, écrit en six semaines
1865 Le rêve de Gerontius
1870 Grammaire de l’Assentiment
1875 Lettre au Duc de Norfolk
1879 Créé cardinal par Léon XIII
1890 Mort à Birmingham
1991 Déclaré vénérable
2010 Béatification
2019 Canonisation
Brève biographie
Profondément marqué par une expérience spirituelle vécue à l’âge de 15 ans, Newman passe presque trente ans de sa vie à l’Université d’Oxford comme étudiant puis comme enseignant et chercheur, mais aussi comme pasteur, devenant le prédicateur le plus écouté et le plus influent de tout le pays : ses Sermons paroissiaux, publiés en huit volumes, restent un des sommets de la prédication chrétienne des deux derniers siècles.
Passionné par la découverte des Pères de l’Église, il s’interroge sur les fondements de l’Église. Il devient le chef de file d’un mouvement de renouveau théologique, liturgique et spirituel de l’anglicanisme, connu sous le nom de «Mouvement d’Oxford».
Sa conviction grandissante que l’Église catholique romaine est le véritable successeur de l’« Église des Pères » le conduit, au prix d’énormes sacrifices personnels mais sans rupture sur le plan intellectuel, à quitter l’Église anglicane en 1845 pour rallier l’Église catholique. En 1848, il fonde l’Oratoire de saint Philippe Neri en Angleterre.
Mis au ban de la société anglicane et protestante de son pays, il écrit en 1864, pour répondre à une attaque contre son intégrité personnelle, son Apologia pro vita sua. L’ouvrage, qui est considéré comme l’une des grandes biographies intellectuelles de tous les temps, connaît un succès spectaculaire qui réhabilite largement son auteur dans l’opinion publique anglaise.
Il cherche à servir loyalement, grâce à ses immenses dons intellectuels et spirituels, sa nouvelle Église. Celle-ci ne sait guère que faire, cependant, d’un homme aussi brillant, possédant une pensée aussi originale, et ce n’est qu’en 1879 qu’il obtient la reconnaissance qu’il mérite lorsque le nouveau pape, Léon XIII, le nomme cardinal.

C’est surtout au XXème siècle que sa pensée marquera profondément l’Église, au point que Jean Guitton l’appellera « le penseur invisible de Vatican II ».
Théologien, historien, philosophe, prédicateur, romancier, poète, accompagnateur et guide spirituel, Newman est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages et d’une vaste correspondance d’un grand intérêt.
Il a été déclaré « vénérable » en 1991 par Jean-Paul II et béatifié à Birmingham par Benoît XVI le 19 septembre 2010. Il est fêté le 9 octobre.

Lire Newman
Apologia pro vita sua, Ad Solem, 2003.
Les Ariens du quatrième siècle, Téqui, 1988.
Callista. Récit du IIIe siècle (1856), Téqui, 1990.
Le Chrétien et le monde, Ad Solem, 2015.
Conférences sur la doctrine de la justification, Ad Solem, 2017.
Écrits oratoriens, Lethielleux, 2010.
Grammaire de l’assentiment, Ad Solem, 2010.
Écrits autobiographiques, Desclée de Brouwer, 1956.
Être chrétien. Les plus beaux sermons (anthologie), Éditions du Cerf, 2017.
Esquisses patristiques, Ad Solem, 2007.
Essai sur le développement de la doctrine chrétienne, Ad Solem, 2007.
L’Idée d’université, Ad Solem, 2007.
L’Idée d’université II : les disciplines universitaires, Presses universitaires du Septentrion, 1997.
Lettre à Pusey. Lettre à un frère séparé sur la dévotion mariale des catholiques, Ad Solem, 2002. Lettre au duc de Norfolk, Ad Solem, 2007.
Livret de prières, Ad Solem, 2008.
Méditations sur la doctrine chrétienne, Ad Solem, 2000.
La Puissance de la grâce et Le Second printemps (sermons catholiques), Le Cerf, mai 2019.
Quatre sermons sur l’Antichrist, Ad Solem, 2011.
Saint Philippe Neri, Ad Solem, 2010.
Sermons paroissiaux, Éditions du Cerf, 8 volumes, 1993-2007.
Sermons universitaires, Ad Solem, 2007.
Le Songe de Gerontius, Ad Solem, 2016.
Lire sur Newman
Keith Beaumont, Le Bienheureux John Henry Newman. Un théologien et un guide spirituel pour notre temps, Éditions du Signe, 2010.
Keith Beaumont, Comprendre John Henry Newman, Vie et pensée d’un maitre et témoin spirituel, Saint-Léger, 2015
Keith Beaumont, Dieu intérieur. La théologie spirituelle de John Henry Newman, Ad Solem, 2014.
Keith Beaumont, Petite vie de John Henry Newman, DDB, 2010.
Keith Beaumont, Olivier de Berranger, Didier Rance, Grégory Solary et Pascale Vincette, Lire John Henry Newman au XXIe siècle, Éditions de l’École Cathédrale, 2011.
Olivier de Berranger, Par l’amour de l’invisible. John Henry Newman et Henri de Lubac. Itinéraires croisés, Ad Solem, 2010.
Louis Bouyer, Newman, le mystère de la foi. Ad Solem, 2006
Louis Bouyer, Newman. Sa vie, sa spiritualité, Le Cerf, 2009.
Charles Stephen Dessain, Présence de Newman. Thèmes spirituels, Cerf, 1993.
Pierre Gauthier, Newman et Blondel, Tradition et développement du dogme, Le Cerf, 1998.
Jean Honoré, La Pensée de John Henry Newman. Une introduction, Ad Solem, 2010.
Jean Honoré, Fais paraître ton jour. Newman, poète et prophète de l’au-delà, Le Cerf, 2000.
Frédéric Libaud, Voir l’invisible. Le monde surnaturel chez John Henry Newman, Saint-Léger, 2016.
Grégory Solari, Le temps découvert : Développement et durée chez Newman et Bergson, Cerf, 2014.
Pascale Vincette, John Henry Newman, Connaissance, certitude et action, Éditions Universitaires européennes, 2010.